Prix et marges Le Modef demande des prix administrés
Pour le syndicat, le ministre « n’a pas d’autre choix, pour assurer un revenu aux paysans, que de mettre en place des prix administrés, un encadrement des marges avec la grande distribution et une maîtrise des volumes produits ».
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le Modef estime que « puisqu’on ne peut pas compter sur des accords entre acteurs des filières pour garantir aux producteurs des prix rémunérateurs, puisque les exonérations de charges sociales des grosses entreprises se transforment directement en profits supplémentaires, alors le ministre doit assumer sa responsabilité et n’a pas d’autre choix, pour assurer un revenu aux paysans, que de mettre en place des prix administrés, un encadrement des marges avec la grande distribution et une maîtrise des volumes produits ».
« Abatteurs, transformateurs, distributeurs n’obéissent qu’à une règle celle de la libre concurrence, donc du moins-disant. Ils n’ont que faire des producteurs et de leur avenir, l’important étant qu’à l’instant « t » leur prix d’achat soit aligné sur celui le plus bas du marché », poursuit le syndicat lundi dans un communiqué.
« Après le simulacre d’accord de juin sur par exemple un prix à 1,40 € le kg en porc qui n’a tenu que le temps de la conférence, on est tombé jeudi dernier à Plérin à 1,08 € le kilo », détaille le Modef.
« Les grands groupes agroalimentaires sont doublement gagnants »
« Cela n’empêche pas ces grands groupes défenseurs du libre marché et de la libre concurrence de quémander auprès d’un État toujours trop interventionniste à leurs yeux des baisses de charges qu’ils ont d’ailleurs obtenues en début d’année 2015 avec le SIX et le pacte de responsabilité et solidarité. Les filières agricoles et agroalimentaires ont bénéficié de 3,3 milliards d’euros d’allégement de cotisations sociales en 2015 ».
« Ainsi, les grands groupes agroalimentaires sont doublement gagnants avec le cumul baisse des charges de personnel et des coûts des produits agricoles, explique le Modef. Pour les producteurs c’est l’inverse avec augmentation des charges et baisse des prix et enfumage sur une soi-disant année blanche que les banques ont décidé de ne pas mettre en œuvre ».
A télécharger : Proposition de loi visant à garantir les prix d’achat aux agriculteurs (Assemblée nationale, 25 novembre 2015)
Pour accéder à l'ensembles nos offres :